Dernières actualités avec #transition énergétique


Le Figaro
a day ago
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Air Liquide confirme ses objectifs 2025 après une hausse de 7,2% de son bénéfice au 1er semestre
Le groupe français de gaz industriels Air Liquide a confirmé mardi ses objectifs financiers pour 2025, après une hausse de 7,2% de son bénéfice net et de 2,6% de son chiffre d'affaires au premier semestre. De janvier à juin, Air Liquide a réalisé un bénéfice net de 1,8 milliard d'euros et 13,72 milliards d'euros de ventes, porté par «des moteurs de croissance diversifiés, notamment dans les secteurs de l'électronique et de la transition énergétique». Publicité Le groupe a confirmé prévoir d'«augmenter de nouveau sa marge opérationnelle» hors effet énergie, «une croissance du résultat net hors opérations exceptionnelles et significatives» et une «progression de 200 points de base de sa marge opérationnelle» d'ici fin 2026, selon son communiqué.


Le Figaro
6 days ago
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Climat: Chine et UE s'engagent à «renforcer leurs efforts» dans la lutte contre le réchauffement
Si la relation entre les deux puissances est tendue sur de nombreux dossiers, la question climatique est historiquement un domaine de convergence entre Bruxelles et Pékin. La Chine et l'UE se sont engagés jeudi à «renforcer leurs efforts pour lutter contre le changement climatique», dans un communiqué conjoint publié en marge d'un sommet entre les dirigeants européens et chinois à Pékin. Le réchauffement climatique est historiquement un domaine de convergence entre Bruxelles et Pékin, les deux parties exprimant leur volonté de coopérer pour combattre le changement climatique. L'UE vise la neutralité carbone d'ici 2050, tandis que la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, s'est engagée à atteindre cet objectif avant 2060. Mais la relation entre les deux puissances est tendue par plusieurs dossiers, depuis la guerre en Ukraine aux questions commerciales. Publicité «Signal important» Malgré ces points de crispation, Pékin et Bruxelles se sont engagés jeudi à «renforcer leurs efforts (...) pour accélérer une action rapide à grande échelle et à tous les niveaux» en matière de lutte contre le changement climatique, indique le communiqué conjoint. Les deux parties souhaitent également renforcer leur coopération bilatérale dans des domaines tels que «la transition énergétique, l'adaptation, la gestion et le contrôle des émissions de méthane, les marchés du carbone ainsi que les technologies vertes et bas carbone», précise le document. Bruxelles et Pékin souhaitent également accélérer également le déploiement mondial des énergies renouvelables et faciliter l'accès aux technologies vertes - la Chine en est un producteur majeur, des véhicules électriques aux panneaux solaires. À lire aussi Wopke Hoekstra, commissaire européen au Climat : « Le nucléaire fait partie de la solution » Cette déclaration conjointe «envoie un signal important: la coopération climatique peut encore surpasser les tensions géopolitiques», commente dans une note David Waskow, du groupe de réflexion WRI. Une prise d'initiative plus marquée de la part des deux plus gros émetteurs est cruciale pour raviver l'élan mondial après le retrait des États-Unis de l'accord de Paris, ajoute-t-il. «Il s'agissait là d'une première étape nécessaire dans une relation instable. Les prochains mois montreront si les deux grandes économies peuvent aller plus loin et définir plus clairement ce qu'elles ont l'intention de faire, au-delà de la coopération bilatérale déjà clairement définie», estime pour sa part Linda Kalcher, directrice générale du centre de réflexion Strategic Perspective. Les deux parties doivent désormais «passer à la pratique», insiste en effet Yao Zhe, experte chez Greenpeace. Un haut responsable européen avait déclaré au média Financial Times plus tôt dans le mois que Bruxelles ne signerait pas de déclaration conjointe sur le climat avec Pékin sans objectifs plus ambitieux de réduction des émissions. Un éditorial du journal étatique China Daily avait en retour accusé l'UE d'utiliser la «carte climatique» pour forcer la Chine à changer sa position sur la guerre en Ukraine - Pékin, qui se présente comme neutre dans le conflit, est un allié économique et géopolitique clé de Moscou.


Le Figaro
22-07-2025
- Le Figaro
IA «énergivore» : le chef de l'ONU appelle la tech à passer aux renouvelables
Le secrétaire général de l'ONU a appelé mardi les grands acteurs de la tech à «montrer la voie» de la transition en alimentant à 100% en renouvelables d'ici 2030 leurs centres de données confrontés au développement «énergivore» de l'intelligence artificielle. «Rien ne peut arrêter la transition énergétique», a déclaré Antonio Guterres dans un discours axé sur le rôle crucial des renouvelables pour freiner le réchauffement climatique, lors duquel il s'en est une nouvelle fois pris au secteur des énergies fossiles dont les efforts pour empêcher cette révolution sont «voués à l'échec». Et dans cette transition, «le secteur de la technologie doit montrer la voie», a-t-il plaidé. «L'intelligence artificielle peut rendre les systèmes énergétiques plus efficaces, plus innovants et plus résilients. Et nous devons en profiter. Mais elle est aussi extrêmement énergivore. Un centre de données IA typique engloutit autant d'électricité que 100.000 foyers», a-t-il précisé. Et cette consommation est encore appelée à augmenter. Selon un rapport de l'équipe climat du secrétaire général publié en parallèle de son discours mardi, les centres de données, utilisant principalement de l'électricité issue du gaz et des renouvelables, ont consommé en 2024 environ 1,5% de l'électricité mondiale (415 TWh). Mais ce chiffre devrait «plus que doubler d'ici 2030 à environ 945 TWh, ce qui est environ équivalent à la consommation d'électricité annuelle du Japon aujourd'hui». Publicité «Cette situation n'est pas viable - et c'est à nous d'y remédier», a insisté Antonio Guterres. «Aujourd'hui, je demande à toutes les grandes entreprises technologiques de faire en sorte que tous leurs centres de données fonctionnent aux énergies renouvelables d'ici à 2030.» Dans son plaidoyer pour les renouvelables de manière générale, le chef de l'ONU a mis en avant non seulement leur importance pour la lutte contre le réchauffement mais aussi le «bon sens économique» de leur déploiement. Un rapport de l'agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), également publié à cette occasion, estime ainsi qu'en 2024, «les renouvelables sont restées l'option la plus compétitive en termes de coûts», avec plus de 90% des nouvelles installations industrielles en renouvelables permettant de fournir une électricité «moins chère que la moins chère des alternatives basées sur des énergies fossiles».


La Presse
22-07-2025
- Business
- La Presse
Schneider Electric rapatrie à Brossard sa production américaine
Schneider Electric le dit d'emblée : les États-Unis et le Canada sont deux de ses marchés les plus importants. Le rapatriement à Brossard de la fabrication de certains composants électriques qui se faisait jusque-là aux États-Unis n'a rien à voir avec la conjoncture politique, assure-t-elle, mais est plutôt motivée par l'anticipation d'un investissement massif dans la transition énergétique partout au Canada. « Au Canada et au Québec, la production et la demande d'électricité vont être au cœur de la croissance de l'économie », dit son vice-président, développement durable et initiatives stratégiques et innovation, Frederick Morency. « Notre investissement à Brossard s'inscrit dans notre reconnaissance de cette demande, qui devra être desservie pour au moins la prochaine décennie. » Cet investissement est pour le moment minime. L'entreprise dont le siège social est en France prévoit investir au-delà de 700 millions en Amérique du Nord dans les prochaines années. L'agrandissement de ses installations à Brossard représente 1,2 million. Il va mener à la création de 70 emplois. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Schneider Electric se définit comme le « spécialiste mondial en gestion de l'énergie et de l'automatisation ». Mais Schneider Electric sent le vent tourner au profit d'une plus grande optimisation dans le secteur énergétique canadien et de la volonté de plusieurs industries de décarboner leurs activités, quoi qu'en disent les promoteurs d'un certain retour aux énergies fossiles. Le Québec qui attire « L'efficacité énergétique est toujours à l'avant-plan de la productivité industrielle », ajoute Frederick Morency, qui explique que son entreprise est bien placée pour profiter de cet éveil soudain et probablement tardif du Canada en matière d'efficacité énergétique. Dans d'autres pays où nous sommes présents et où la pression sur le secteur énergétique est plus grande, la technologie existe déjà. Les plans au Québec et dans les autres provinces qui mettent l'efficacité énergétique au cœur de leur croissance, c'est clairement un pas dans la bonne direction. Frederick Morency, vice-président, développement durable et initiatives stratégiques et innovation, de Schneider Electric Au Québec, cette transition s'exprime surtout par la volonté d'Hydro-Québec d'investir jusqu'à 185 milliards d'ici 2035 pour renforcer son réseau de distribution et pour aider les industries de la province à s'électrifier. Sans surprise, ça attire les sociétés énergétiques connexes. Outre Schneider Electric à Brossard, Hitachi Énergie investit de son côté 130 millions à son usine de Varennes, tout juste à côté du laboratoire IREQ d'Hydro-Québec, pour développer des technologies de pointe liées à la gestion énergétique industrielle. Hitachi Énergie prévoit également créer 70 nouveaux emplois. Virage numérique Cette transition énergétique, ou en tout cas la hausse de la demande en électricité, nourrit en quelque sorte sa propre cause. Les entreprises soucieuses d'optimiser leurs activités recourent à des systèmes informatisés qui génèrent beaucoup de données. Ces données, il faut bien les héberger, et les centres de données qu'il faut construire pour que tout ça fonctionne sont eux-mêmes très énergivores, explique la vice-présidente exécutive, automatisation industrielle, de Schneider Electric, Barbara Frei. « Le boom de la demande dans les centres de données provoque la même chose dans le secteur énergétique, dit-elle. Dans les industries plus lourdes, l'automatisation qui se met en place aussi est importante, car elle permet de générer des économies. » Au bout du compte, tout est une question de réduire sa consommation énergétique, poursuit Barbara Frei. « Pour bien faire, il faudrait doubler nos efforts de réduction de la consommation énergétique », dit celle qui a également siégé au conseil d'administration du fabricant déchu de batteries Northvolt. Pour des raisons géopolitiques et environnementales, elle voit le marché énergétique se régionaliser de plus en plus. La tendance de produire localement pour le marché local a été amplifiée par la pandémie, et maintenant, il y a un aspect de durabilité qui s'ajoute. Produire local est plus sensé. Barbara Frei, vice-présidente exécutive, automatisation industrielle, de Schneider Electric Ça se traduit, notamment, par des investissements au Canada pour desservir le marché canadien. Tout ce que fabrique l'usine de Schneider à Brossard est vendu au Canada. L'entreprise compte deux autres usines au pays, et 22 aux États-Unis. Dans sa volonté de renforcer la souveraineté économique du pays, le gouvernement Carney priorise le secteur énergétique. Comme les autres provinces, le Québec investit aussi massivement dans l'accroissement de sa production d'énergie. Droits de douane ou pas, les multinationales étrangères ne sont pas insensibles à cette situation.


Le Figaro
18-07-2025
- Business
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BP cède son éolien terrestre aux États-Unis
Le groupe pétrolier britannique BP, dont les performances ont décroché ces dernières années par rapport à ses rivaux, a annoncé vendredi la vente de ses activités éoliennes terrestres aux États-Unis à l'entreprise LS Power, poursuivant son désengagement dans les énergies renouvelables. Cette opération, dont le montant n'est pas précisé, concerne dix parcs éoliens sur sept États américains, réunis sous le nom de BP Wind Energy North America. Elle doit être finalisée d'ici la fin de l'année, précise BP dans un communiqué. «Nous ne sommes plus les mieux placés pour en assurer le développement», a déclaré William Lin, vice-président exécutif gaz et énergies bas carbone du groupe britannique. BP a renoncé en février à une stratégie climatique autrefois ambitieuse pour se recentrer sur le pétrole et le gaz, au grand dam des organisations de défense de l'environnement. Le géant britannique espère ainsi doper ses bénéfices en berne et ses redistributions aux actionnaires. L'objectif de BP est de parvenir dans ce cadre à 20 milliards de dollars de cessions d'ici 2027. Publicité «Notre optimisme sur une transition rapide était mal placé et nous sommes allés trop loin, trop vite», avait affirmé le directeur général Murray Auchincloss en février, affirmant que «le pétrole et le gaz seront nécessaires pendant des décennies à venir». Symbole de ce recul, le groupe avait annoncé en avril le départ de sa vice-présidente chargée du développement durable, Giulia Chierchia, sans la remplacer. BP n'est pas le seul groupe à faire machine arrière sur ses objectifs climatiques pour doper sa rentabilité: c'est notamment aussi le cas de Shell, autre groupe britannique.